mardi 8 avril 2014

C'est de la bonne, c'est de l'hormone !

Du naturel mon bon monsieur ! Du tout frais, du bien bio, c'est pas cher, on en produit des stocks ! Quand tu cours, tu te shootes. Quand tu ne coures pas, c'est le manque.

C'est terrible. Mon taux de triodothyronine et de thyroxine s'effondre inexorablement. Pour l'instant ces hormones là ne me manquent pas mais je vais bientôt le ressentir. Non ce qui me manque, c'est fatal, c'est le pot belge du coureur : adrénaline, testostérone, dopamine, endorphines.... et encore j'en passe, je ne suis pas pas toubib,  je suis dealer-consommateur, je produits ma consommation personnelle exclusivement !

Les endorphines et la dopamine sont des hormones du bonheur et de la joie ! La dopamine c'est euphorisant. En gros, quand tu cours, tu transforme ton corps en machine à produire de la came. C'est hyper pratique, parce qu'avec un investissement minimal (une paire de pompe) tu peux te shooter pour pas cher hyper souvent sans que cela ne nuise (trop) à ta vie sociale. Je conseille ces drogues à tous ceux qui broient du noir. Les dix premières séances sont un peu dures, mais une fois que tu arrives à courir 40 mn sans te mettre dans le rouge, l'effet est immédiat. Au bout de 20 mn, ca y'est, tu planes. Ce n'est pas la peine de se mettre dans le rouge. Un bon rythme soutenu, et hop une dose.  Le plus flagrant, c'est quand tu reprends. Ma prochaine sortie  - dans deux ou trois jours, je pense -  je vais prendre un gros shoot. J'ai hâte. Je me réveille la nuit en rêvant que je cours... Non c'est une blague. Mais quand même, vivement la prochaine.

Certain disent que la religion c'est bon pour le moral. Peut être, il n'y a qu'a voir les mormons, ils ont l'air hyper joyeux. La course à pied, ce qui est sûr, c'est que t'es pas obligé d'attendre dimanche pour en prendre une dose.

Pour plus de sensations, on peut également opter pour l'adrénaline. C'est un peu plus difficile à produire, mais alors, ça, ça envoie sévère. Sur un bon 10km, tu la sens direct. Déjà sur la grille de départ, il y a le pouls qui s'accélère. Ensuite tu te mets dans le rouge pendant 40mn. A la fin tu t'arraches. Tu emmène ton corps dans des régimes qui lui font produire un cocktail détonant. Un 10km en course, c'est hallucinant. Pendant la course, toutes les sensations sont hyper prégnantes. Tu ressens tout. Le temps s'écoule à la fois plus rapidement et plus lentement. Tu calcules tout, le moindre détail, et en même temps c'est une sorte d'hypnose, tu enchaînes les foulées sans trop comprendre. Quand ça s'arrête, déjà ton corps dit ouf, et puis le souvenir de la course s'estompe.

Le dernier 10km (blagnac 2014) je me suis envoyé une bonne dose. Je finis en 38mn 45s. C'est un super temps, car il y avait un fort vent de face du km 3 au 8. Je finis 66 sur 1550. C'était génial. Sur la courbe ci dessous, on voit que je passe 190 bpm au bout de 10mn. Je fais donc  25mn a plus de 190 bpm. Arg...
Je vais devoir attendre avant d'en reproduire un stock. Les hormones thyroidiennes jouent un rôle dans la tenue à l'effort. Je vais être handicapé de la glande, quelque temps.


Je ne vois pas encore des bébés marcher au plafond, mais c'est clair, je suis en manque. Vivement que je puisse endocriner* mon petit pot belge du coureur....


*endocriner : mot tiré de la série de livre de SF sur la Culture de Ian Banks. Dans cette série fabbuleuse,  les gens se font poser des glandes à drogues dans le corps pour se shooter à volonté.... Un bon concept, que l'on peut approcher très décemment à l'aide d'une pratique sportive régulière...

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